Le Cafard Allemand ou Blatte germanique Source: www.google.com.
A: mâle avec ses deux cerques au bout de l’abdomen. B: femelle avec un oothèque. C: Immatures. D: Capsule/Oothèque. Noter les deux bandes noires parallèles au dos.
Les lois naturelles nous imposent des voisinages de toutes sortes, bons et mauvais, mais toujours justifiables.
Nous essayons de rendre notre environnement domestique toujours attrayant pour un confort idéal: ventilation, climatisation, chauffage, etc. Du fait que les insectes et leur cousins araignées, scorpions, sont des animaux à sang froid (comme les reptiles), ils ne sont pas à mesure de réguler leur température de leur corps comme on le peut, nous et autres animaux à sang chaud. De ce fait, ces organismes choisissent leur habitat en fonction de l’ambiance qui les aide à réguler leur température interne. Ainsi, en temps frigide, ils cherchent la chaleur et en temps de canicule, le froid. Où? Dans la maison où la température ambiante est bien conditionnée pour le confort. Une fois dans un habitat idéal, la recherche de nourriture s’effectue dans ce même habitat ; ainsi la nuisibilité s’installe. Une justification très plausible !
Mboott, le cafard ou blatte est une bestiole à la fois ignominieuse et …glorieuse. Glorieuse, on y reviendra! Une bestiole signe de déchéance, de malheur, de bassesse : avoir le cafard pour dire qu’on est au point mort bas, un cafard à écraser, pour parler d’une personne peu aimée, se remettre de son cafard, quand la bonne humeur nous revient. C’est un mboott, au Sénégal, c’est traiter une personne de parasite. Une bestiole aussi qui semble ces temps-ci s’ériger en sauveur de l’humain. Alors, vient la glorieuse! Oui, c’est à force d’être sale et un faquin qu’on devient utile. En fait, des scientifiques européens sont à présent très actifs dans la recherche de vaccins et autres réactants utiles pour des formulations médicamenteuses en se basant sur des cultures microbiennes extraites du cafard. Le fait d’être constamment souillé aurait certes permis au cafard d’être en contact avec une pléthore de microbes et pathogènes. Ces derniers finissent par ne plus déranger notre Rambo de cafard. Alors, raison pour une investigation scientifique pour une éventualité de trouver le secret protecteur de mboot le cafard (ce téméraire de la bombe atomique, dit-on) et de l’isoler pour protéger l’humain contre certaines maladies graves dont il est le vecteur.
Pour le cafard allemand qui est très compétitif et peu sélectif. Tout objet ou endroit peut être habitat pour lui: failles et endroits étroits où il se sent à l’aise et protégé. Ce phénomène est techniquement appelé : thigmotaxie. Il est aussi très opportuniste dans son alimentation. Tout ce qui est organique peut aussi être et nourriture. savon, pâte dentifrice, résidus dans la brosse à dent de l’enfant, cadavres d’autres cafards et bestiaux (sarcophage) et cannibalisme. Dans la cuisinière, une petite tache grasse peut nourrir cinquante cafards pendant un mois. Et on se demande pourquoi ils sont toujours là !
Le cafard allemand, très commensal (partage notre table) a un cycle de vie relativement court qui se boucle dans environ 35 jours. Le cycle est comme suit :
Œuf >> Immature >> Adulte
Une capsule d’œufs ou oothèque contient environ 35 œufs, des futurs bébés. Après 14 jours de gestation, l’éclosion libère des immatures qui ressemblent aux parents mais de petite taille et pas encore sexuellement murs, passent des étapes de développement sans repos avant de devenir adultes. La femelle dépose son oothèque qu’elle porte derrière 24 heures avant l’éclosion. L’adulte peut bien voler, mais préfère courir car il est très rapide sur patte et se cache bien. Ces cafards sont nocturnes et donc ne sont pas actifs durant le jour a moins que la pression de pullulation les pousse à sortir. Il est facile d’avoir un potentiel de plus de 8 millions de cafards en 2 ans d’infestations non contrôlée. Comment ? Et bien comme-ci : Si on fait un petit calcul :
Potentiellement, si ce que vous avez vu est une femelle avec une capsule de 35 petits chaque 14-jour.
Ce qui signifie :
365/14 = 26 fois/an/femelle
Donc :
35×26 = 910 petits/an/femelle
Votre cafard, un an après !
Si par exemple ma cuisine qui est moins propre que la votre compte disons : 10 seulement: Ce qui fait une population de 910 x 10 = 9100 femelles/an cachées quelques parts dans la maison en 2015. Si chaque femelle fait 35 jeunes chaque 14-jour, alors on a potentiellement pour la seconde année, 2016 :
9100 x 35 x 26 = 8.281.000 cafards
Heureusement que certaines pressions environnementales (mort naturelle, cannibalisme, prédateurs, contrôle chimique, physique et mécanique, ou leur combinaison) limitent cette population explosive. Alors, se basant sur ce scenario, peut-on oublier ce problème insalubre et facteur de maladies. Oh !, parlant de maladies : asthme, diarrhée, hépatite, intoxication alimentaire et plus.
Avec ce scenario, même SetSen, la compagnie la plus autoritaire du pays en gestion des nuisibles urbains serait incapable de faire table rase avec un seul traitement, une seule visite! Les amateurs qui prônent une conquête d’une seule visite grâce à Souye Balé (épandre et balayer) ne font que précipiter la santé du client et de sa famille, voire de sa société et son personnel dans un péril sanitaire avec l’usage de produits et pratiques non indiqués.
Heureusement, SetSen a tout prévu :
- Visite initiale pour attaquer le problème et réduire la population très considérablement
- Retour pour cibler les échappées et la nouvelle éclosion
- Monitoring pour un contrôle total et une surveillance préventive.
En général, personne ne réclame ses cafards. «Ils viennent toujours du voisin», dit-on avec certitude ! Pour SetSen, on se réclame l’assureur de la paix de l’esprit dans le foyer ou au travail avec un environnement sans cafard.
Et pour terminer, il faut reconnaitre que cet animal de cafard est l’un des plus ancien habitant de la planète Terre. Plus anciens que le dinosaure. Et dit-on, il peut bien survivre d’une explosion de bombe atomique ! Je veux bien vérifier cette témérité…mais quand ? Et ce cafard, ôte-lui la tète, il peut toujours vivre 24-48 heures. Ce qui me fait croire à sa témérité atomique !
Bref, retenons qu’il y’a plusieurs types de cafards, des milieux d’espèces. Les plus inféodées dans le résidentiel et le commercial sont :
Types Habitat
Le Cafard Allemand Cuisine, toilette, entrepôts alimentaires
Le Cafard Américain Matière organique en fumure, arbres, dans les murs, plafonds, fosses
Le Cafard Oriental Fosse sceptique, canalisation souterraine, matière organique en fumure
Le cafard à Bordure Brune Plafonds, matière organique en fumure, arbres, murs
Le Cafard Brun Foncé Plafonds, matière organique en fumure, arbres.
Préférence dans le choix de l’habitat du cafard allemand
1er choix: Habitat en bois
Moins conducteur de chaleur ou de froid excessifs. Milieu organique favorable
2eme choix: Habitat en ciment
Assez conducteur de chaleur ou de froid excessifs. Milieu chimique ou sec
3eme choix: Habitat en fer
Très conducteur de chaleur ou de froid excessifs. Milieu peu propice.
Les cafards ne sont pas des insectes sociaux, mais vivent à l’état grégaire. Donc un cafard en vue est un avertissement d’un ensemble en cachette. Les femelles gravides tendent à se regrouper pour créer une atmosphère ambiante de température adéquate à la gestation. Ainsi, les lieux visités sont tintés de crachats ou spitum en forme de petits points bruns à odeur caractéristique qui aide notre technicien bien averti dans sa son inspection et service de l’endroit infesté.
Moyens de gestions des cafards
La lutte Intégrée (Integrated Pest Management –IPM) est la méthode de gestion des nuisible urbains (GIN) qui considère toutes les alternatives possibles, efficaces et peu nocives aux organismes non-ciblés. Dans cette approche, l’utilisation des pesticides vient en dernière option et se basera sur un choix sur l’insecticide le plus efficace, mais aussi le moins nocif.
Approche de GIN:
Tout ce qui suit est une pratique d’ubiquité valable dans presque tous les programmes d’intervention.
Inspection /Identification S’assurer du problème. Validation de l’inspection
Mesures/Action Proposition de méthodes idoines de gestion et exécution
Evaluation / Monitoring Appréciation de l’intervention. Stratégies préventives.
Education continue Le client averti reste loyal a cause de la déontologie dans le service.
Mesures/Actions
- Mécaniques et physiques : empêcher et/ou décourager le cafard de choisir son habitat chez soi : salubrité, réparation des endroits susceptibles d’être des refuges (exclusion), privation de source de nourriture et d’eau. Utilisation de pièges (collants, effets ultrasoniques).
- Education : la partie la plus essentielle dans ce programme de gestion du nuisible. Cependant, ne pas bourrer le client avec un langage pédant ou trop technique. Le technicien est là pour trouver une solution, et non pour juger le client. Etre sobre, savoir écouter et bien conseiller. Assurer le client que le problème à solutionner est souvent preuve de principes biologiques et nécessairement pas de sa faute. Sous peu le client parlera le langage du technicien avec confiance, fierté et orgueil.
- Traitement chimique : A présent, nous possédons une technologie de pointe dans le choix des pesticides. Les formulations qui sont les formes de présentations des molécules actives sont diverses et basées sur des modes d’actions précises : contact, inhalation, ingestion, répulsif, régulateur de croissance, anti-appétant, etc. Dans certaines conditions, l’utilisation combinatoire compatible de produits s’avère nécessaire. Certaines combinaisons sont sévèrement contre-indiquées : pulvérisation et placement d’appât par exemple. Dans tous les cas, se référer au mode d’emploi sur l’étiquette qui est d’ailleurs la loi universelle qui régit l’utilisation des pesticides ou toute ordonnance.
- Traitement biologique : Dans cette option, des organismes auxiliaires (champignons, bactéries, insectes et autres organismes prédateurs) sont utilisés pour lutter contre le nuisibles. Un exemple très courant est l’utilisation de la couche bactérienne de Bacillus thuringiensis variété israliensis dans les traitements des larves de moustiques en milieu aquatique.
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