Plusieurs proverbes, fables, écrits des saints livres, tous parlent de la fourmi avec des propos d’admiration et d’éloges, de sagesse et d’efficacité en besogne (voir les différents types ci-dessous.
Le prophète Souleymane dirigeant son armée entendit la communication de la colonie de fourmis traversant son chemin et ordonna à ses troupes de céder le passage. Dans la bible, un proverbe conseille au fainéant de prendre exemple sur la fourmi pour être sage. La Fontaine dans ses fables, raconta que la cigale ayant chanté tout l’été se rendit chez la fourmi (moissonneuse) pour de demander de la nourriture. Comment les fourmis mangent un éléphant demandait le patient en besogne? Un petit morceau à la fois, répondit-il ! Donc, un petit coucou à Mélentane, Sanxalègne, la fourmi.
Description
Les fourmis sont polymorphiques (de différentes tailles). Mais notons qu’elles sont toute du même ordre des Hyménoptères et toutes de la famille des Formicidés. L’ordre nous informe sur deux aspects : des ailes semblables à l’hymen, la couche membraneuses, fine et transparente qui est symbole ou preuve de virginité chez le sexe féminin. Bref !
Les différentes espèces peuvent être distinguées à partir de plusieurs caractères morphologiques : nombre de segments sur les antennes qui peuvent être terminées en forme arrondie/boursouflées ou pas, le nombre de nodules (1 à 2) entre le thorax et l’abdomen, la rugosité, poils, et douceur de l’abdomen, mandibules, etc.
Biologie et comportement
Bien que pas toujours évidentes, la fourmi reproductrices une fois sortie pour essaimer est munies de deux paires d’ailes pour permettre le déplacement a l’éventuel lieu d’accouplement. Notons que certaines espèces comme les Fourmis à Feu (Solenopsis invicta) exécutent un vol nuptial dans l’air d’environ 245 m de haut avant l’accouplement. Une fois cet acte de préservation de continuité de l’espèce assurée, le male meurt et la femelle atterrit, se débarrasse de ses ailes pour de bon et cherche un endroit idéal pour créer sa colonie ou elle sera la reine. Les fourmis ont une métamorphose complète, comme les mouches, les abeilles, parmi d’autres. Le cycle est comme suit :
Oeuf >>> Larve >>> Pupe >>> Adulte
– Différents types de fourmis. Les noms donnés a ces fourmis décrivent souvent la fonction ou l’occupation principale que l’humain pense distinguer de ces insectes : charpentière, guerrière, moissonneuse, acrobate, voleuse, folle, odorante, à feu, pharaonienne, trottoir/pave, fantôme, petite, tisserande, coupeuse de feuilles.
– Castes. Les fourmis sont des insectes sociaux (vivant en colonies avec des castes, tous sous l’autorité d’une ou de plusieurs reines. La colonie ne comprend des mâles que durant la période de reproduction et d’essaimage (quitter la colonie pour créer d’autres). Ainsi toutes les fourmis restant dans la colonie sont des sœurs stérilisées par la/les reines ; Donc incapables de reproduire, mais réparties en groupes fonctionnels ou castes comprenant des soldats et des ouvrières.
– Vie dans la colonie. La reine n’est active comme approvisionneuse qu’une fois dans la fondation primaire de la colonie après l’accouplement. Une fois la première génération adulte en place, les membres s’occupent aux activités quotidiennes selon leu fonction d’ouvrières responsables de l’approvisionnement alimentaires de la colonie ou de soldats responsables de la protection de la colonie.
La fourmi doit liquéfier son aliment avant de le digérer. Cette prédigestion est le rôle des larves de quatrième mue. Une fois liquéfiée, la nourriture est prise des pièces buccales (bouche) de la larve et présentée à la reine, aux petites larves et autres membres adultes ouvrières et soldats. Ce comportement est important à comprendre quand le contrôle des fourmis s’oriente vers l’emplacement d’appâts. Donc, l’appât ne doit pas alors être létal aux ouvrières qui sont les liens de transmissions pour accéder à la reine et aux nombreuses larves en développement. Si l’appât est létal, l’ouvrière est soit tuée ou évite l’appât.
– Communication. Les fourmis sont très performantes comme insectes a cause de leur habilité supérieure en communication basée sur la sécrétion de substances volatiles stimulantes connues sous le nom de phéromones. Ces dernières peuvent aider à s’orienter vers la source de nourriture, s’éloigner du danger, rappeler la période de reproduction, d’essaimage, détecter les malades et sortir les cadavres pour le cimetière. Ainsi, pour ne pas susciter une transhumance ou déménagement des lieux traités, des moyens bien affinés de contrôle sont nécessaires.
Il est de coutume chez les fourmis de se toucher avec les antennes ou les pattes une fois elles se rencontrent durant leurs activités en dehors de la colonie. Ainsi, l’emplacement très minutieuse, voire presque invisible de poudre de d’acide borique aide à s’auto-intoxiquer.
Les fourmis et la santé
Les fourmis marchent, donc se déplacent fréquemment et visitent différents lieux insalubres. Comme les cafards, ils sont vecteurs de germes pathogènes dans les pourritures organiques servant de source de nourriture. Dans les dispensaires, cliniques ou hôpitaux où l’hygiène est peu idéale, les patients peuvent être attaqués par des fourmis dont les piqûres sont inconfortables. Souvent, elles envahissent la nourriture en stockage, élevant ainsi le risque de contamination. En dehors de leurs actions directes de contamination, certaines espèces sont trouvées dans des circuits électriques où elles peuvent éventuellement causer des courts circuits, voire incendies.
Auxiliaires
Certaines fourmis ont très utiles à l’homme. Elles sont considérées comme des ennemies prédatrices des termites. A cet effet, leur présence et activité intense dans la maison peut être une indication de présence des termites. Les fourmis s’attaquent à d’autres insectes : cafards, mouches, etc. Dans le jardin et les champs, elles sont aussi prédatrices d’insectes nuisibles, et peuvent aussi être des pollinisatrices durant leur quête de nectar dans les fleurs. Dans les sociétés traditionnelles, aborigènes, des zones de forets (amazone par exemple), les têtes de fourmis tisserands sont utilisées comme agrafes aux déchirures de la peau.
Cimetière
Les fourmis sortent leurs malades et cadavres hors de la colonie pour la protection de la colonie. Ces derniers sont transportés et déposés loin de la colonie dans des lieux spéciaux ou cimetières. Nécrophore (transport du cadavre) est le terme approprié à ce comportement.
Gestion des fourmis
Certaines couches de fourmis domestiques sont devenues résistantes aux insecticides les plus communs. Ce fait déplorable est dû à l’utilisation abusive des insecticides, surtout par des prestataires peu avertis. Afin de mieux contrôler ces parasites, il est nécessaire de faire recours à la Gestion Intégrée des Nuisibles urbains (Lutte Intégrée – Integrated Pest Management – IPM).
Approches
Inspection /Identification S’assurer du problème. Validation de l’inspection
Mesures/Action Proposition de méthodes idoines de gestion et exécution
Evaluation / Monitoring Appréciation de l’intervention. Stratégies préventives.
Education continue Le client averti reste loyal à cause de la déontologie dans le service.
Mesures/Actions
- Mécaniques et physiques :empêcher et/ou décourager tout habitat: salubrité, réparation des endroits susceptibles d’être des refuges (exclusion), privation de source de nourriture et d’eau. Utilisation de pièges (collants, appâts et aromatisants).
- Education :la partie la plus essentielle dans ce programme de gestion du nuisible. Cependant, ne pas bourrer le client avec un langage pédant ou trop technique. Le technicien est là pour trouver une solution, et non pour juger le client. Etre sobre, savoir écouter et bien conseiller. Assurer le client que le problème à solutionner est souvent preuve de principes biologiques et nécessairement pas de sa faute. Sous peu le client parlera le langage du technicien avec confiance, fierté et orgueil.
- Traitement chimique :A présent, nous possédons une technologie de pointe dans le choix des pesticides. Les formulations qui sont les formes de présentations des molécules actives sont diverses et basées sur des modes d’actions précises : contact, inhalation, ingestion, répulsif, régulateur de croissance, anti-appétant, etc. Dans certaines conditions, l’utilisation combinatoire compatible de produits s’avère nécessaire. Certaines combinaisons sont sévèrement contre-indiquées : pulvérisation et placement d’appât par exemple. Dans tous les cas, se référer au mode d’emploi sur l’étiquette qui est d’ailleurs la loi universelle qui régit l’utilisation des pesticides ou toute ordonnance.
- Traitement biologique :Dans cette option, des organismes auxiliaires (champignons, bactéries, insectes et autres organismes prédateurs) sont utilisés pour lutter contre le nuisible.
Votre expert serviteur à SetSen
Dr. D. D. Faye
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